La taille du groupe est un élément essentiel : une douzaine de participants est un nombre idéal.

La durée de l’intervention à prévoir est
de une heure et demie.
L’animateur de séance doit avoir l’expérience de l’animation et savoir maîtriser les dynamiques de groupe :
  • s’assurer que ceux qui ont manifesté le souhait de prendre la parole en aient la possibilité,
  • veiller à ce que la parole n’ait pas été monopolisée par un ou quelques individus seulement, sans pour autant écarter les leaders,
  • anticiper et désamorcer les conflits qui peuvent apparaître entre les participants,
  • gérer les éventuelles revendications et provocations (l’humour peut résoudre bien des situations embarrassantes !),
  • rectifier les informations erronées,
  • contenir les possibles débordements d’émotion (par exemple lorsque les sujets évoqués sont proches de la réalité de certains participants) pour les prendre en compte après la séance, et prévoir des relais,
  • être en capacité de stimuler la discussion, de lancer ou relancer des idées, ou d’écourter la séance si on n’a plus rien à se dire.

Savoir conclure la séance est une phase délicate et importante : il s’agit que les participants en ressortent avec le sentiment d’avoir acquis des « savoir-être » par rapport au sujet traité.
En outre, il faut veiller à ouvrir des perspectives de connaissances complémentaires et informer précisément sur les ressources locales : lieux d’information, dispositifs d’aide, structures de prévention et de soins.
Rappel : le préambule à toute intervention est la préparation et la concertation entre tous les animateurs.
Nous proposons un déroulement d’animation en six phases, qui sont autant de points de repères.
Phase 1 : accueil et mise en confiance du groupe
  • présentation des personnes, leur fonction, leur travail…,
  • exiger et garantir la stricte confidentialité de ce qui sera dit au cours de la séance,
  • rappeler le contexte de l’animation (le cas échéant, échanges sur des interventions antérieures),
  • demander au groupe de se présenter,
  • exposer le déroulement de l’animation.
Phase 2 : mise en place
  • constituer des sous-groupes de 3 ou 4 personnes selon les affinités ou autres critères adéquats,
  • donner à chaque sous-groupe un jeu complet ou une sélection des planches de Bandes Dessinées
  • demander aux jeunes de choisir une ou (deux) planche(s) par sous-groupe et de la (les) commenter (d’accord, pas d’accord, évocation…).
Phase 3 : réflexion en sous-groupes (1/4 d’heure à 20 minutes)
  • Concernant les jeunes : échanger d’abord pour choisir une histoire, ensuite pour exprimer ce que chacun pense de cette histoire,
  • Concernant les adultes : circuler de groupe en groupe pour stimuler, apporter des éléments de réponse, valoriser les expressions individuelles, aider les plus timides à s’exprimer, veiller à ce que toutes les réflexions des uns et des autres soient consignées par écrit, simplement pour ne rien oublier.

Phase 4 : mise en commun et débat

  • demander à chaque sous-groupes l’histoire qu’il a choisie et les raisons de son choix (repérer les choix identiques),
  • demander à chaque sous-groupes ses commentaires sur l’histoire de son choix et soumettre à la réflexion de l’ensemble du groupe,
  • questionner pour approfondir et élargir la discussion, renvoyer les questionnements, corriger les affirmations erronées…bref, conduire le débat !,
  • éventuellement, proposer à la réflexion générale les planches qui n’ont pas été choisies ; essayer de comprendre pourquoi.

Phase 5 : conclusion

  • faire une synthèse de ce qui a été exprimé au cours de la séance,
  • restituer l’animation dans le contexte de l’action globale si elle existe,
  • proposer des adresses, des lieux ressources pour des informations complémentaires,
  • éventuellement, distribuer des prospectus d’information, donner les numéros téléphoniques nationaux,
  • laisser à chaque participant la planche choisie.

Phase 6 : évaluation

  • Au niveau du groupe :
    Proposer en fin de séance une fiche simple et rapide à remplir permettant d’évaluer :
         - le degré de satisfaction
         - l’apport de connaissances
         - la modification des représentations
    Laisser la possibilité d’émettre des commentaires libres
  • Au niveau des adultes :
         - les objectifs visés lors de la préparation ont-ils été atteints ?
         - quels en sont les indicateurs ?
         - prévoit-on une suite à cette action ?
   Pendant la séance :
  • donner un titre à chaque planche,
  • inventer une histoire à partir des planches existantes,
  • créer une ou plusieurs nouvelles planches (ce qui nécessite de disposer de plusieurs séances)
   Autour de la séance :
  • effectuer une recherche thématique pour introduire les B.D. dans une exposition,
  • recenser localement les lieux et les personnes ressources pour constituer un carnet ou un annuaire
  • la loi : ce qui est légal, ce qui ne l’est pas,
  • la transgression,
  • l’argent,
  • le désir (ou le refus), la difficulté d’intégrer le monde des adultes,
  • le besoin de créer des signes de reconnaissance,
  • la recherche d’une solution à un « mal être »,
  • la relation à l’autre,
  • la sensation de plaisir,
  • la fête,
  • la sensation de détresse,
  • l’usage, l’abus, la dépendance,
  • la santé, l’hygiène de vie, le sport, les loisirs,
  • le dialogue, l’intérêt de parler,
  • la difficulté de communication entre générations,
  • faire ou ne pas faire comme les autres,
  • aider et se faire aider